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XiuMin : My Hero
Le 25 décembre 2007 fut à la fois le plus beau et le plus triste jour de ma vie. Ma femme Hea Jung donna naissance à 21h33 et mourra après l'accouchement. Je devais donc élever ma fille seul. Après que le médecin m'ait annoncé la mort de ma défunte femme, je tombai dans un cercle vicieux:
La drogue et l'alcool.
Ma fille Min Rie n'était encore qu'un nourrisson elle avait environ 2,3 semaines et c'était ma mère qui s'occupait d'elle, je ne la voyais jamais car quand je rentrais à la maison soit elle était au lit, soit elle était avec ma procréatrice.
Deux ans après la mort de Hea Jung, ma mère mourra à son tour. Maintenant je n'avais plus que Min Rie au monde, mon père s'est suicidé à cause de ses dettes, que j'ai dû payer car j'avais accepté l'héritage. J'ai dû trouver un autre boulot, parce que je m'étais fait virer de mon entreprise. J'ai dû accepter comme travail, ouvrier dans une usine de boîtes de conserves. Suite à cela je ne pouvais donc plus payer ma maison, j'ai de ce fait dû la vendre à un prix misérable malheureusement, et avec l'argent de la maison, j'ai acheté une espèce de cabanon abandonné, il était lugubre et insalubre. Ce n’était pas un endroit pour élever un gosse surtout quand le père est un alcoolique. Les services sociaux débarquèrent chez moi, en me menaçant d'arrêter mes consommations et de me faire suivre par un médecin, voir aller dans un centre de désintoxication. Il m'a fallu plus d'un an pour stopper tout cela et à cause de mes conneries, j'avais de moins en moins d'argent, ma fille tombait souvent malade, tout ça parce que notre « maison » était malsaine et non hygiénique. J'ai prié plusieurs fois pour avoir un miracle d'être aidé, mais je ne reçus d'assistance de personne.Triste récit n'est-ce pas ?
Ce n'est que le début. Mon père n'a pas fini d'écrire dans son journal, car il est décédé. Laissez-moi vous raconter l'histoire de mon père et moi.P.O.V – Min Rie. (Présent)
25 décembre 2013,
Mon anniversaire, et celui de la mort de ma mère. Comme chaque année mon père et moi sommes allés au cimetière pour rendre hommage à la tendre femme qu'aimait mon paternel.
Fleurs, habit noir, pleurs, voilà ce qu'était ma fête.
Je n'ai jamais connu ma mère, mais j'aurais bien voulu, d'après ce que m'a dit mon père c'était une grande femme élégante pleine de charmes qui envoûtait les hommes juste avec son regard, très câline et aimable il la qualifiait d' « ange » cheveux noir comme le charbon, peau blanche comme une feuille de papier vierge et les lèvres d'un rose bonbon tel des joues d'enfants.
Une très belle femme morte trop jeune. Ma mère qui était une sainte aux yeux de mon paternel et de moi-même. Après notre rendez-vous au cimetière il m’emmena voir le grand sapin de la place centrale. Il était si grand et si beau ! Je n'avais jamais vu un sapin de cette grandeur.
« Écoute-moi Min Rie, souviens-toi de ce sapin d'accord ? C'est peut-être la dernière fois que tu le verras dans ta vie. »
« Mais papa, c'est la première fois que je le vois... »
Ces mots sont restés gravés dans ma matière grise, nous n'avions pas les moyens de prendre le train tous les jours pour venir à Séoul, mon père gardait cet argent pour son travail et de mon côté j’aidais souvent des vieilles femmes pour les courses grâce à ça, je ramenais un peu de pièces pour aider mon père. Même si ce n'était pas grand-chose c'était mieux ça que rien du tout.19 Février 2014,
L'usine de mon père fit faillite. Il se trouva un autre travail très dangereux, il s'occupait de millions de produits chimiques, si mon père faisait une gaffe, il risquait de mourir. J'avais peur pour lui. Il était souvent malade et il avait besoin de beaucoup de médicaments qui coûtaient assez coûteux. Aller à l’hôpital revenait à trop cher pour mon père alors il restait à la maison, malade et peut être sur le point d'y laisser sa vie.
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« Papa, tu devrais aller à l’hôpital ! »
« Non ma chérie, le train est trop coûteux. »
« Et alors ? Tu veux mourir ici ? Et laisser ta fille toute seule ? »
« Bien-sûr que non ! »
« Alors va à l'hôpital. »__
Il était vraiment très têtu, franchement je n'en pouvais plus, déjà que j'étais si jeune à l'époque du haut de mes sept ans je ne pouvais commander, mais il avait besoin d'une femme qui pouvait l'épauler.
P.O.V – Le père. (Passé)
« Papa, tu devrais aller à l’hôpital ! »
« Non ma chérie, le train est trop coûteux. »
« Et alors ? Tu veux mourir ici ? Et laisser ta fille toute seule ? »
« Bien-sûr que non ! »
« Alors va à l'hôpital. »Min Rie est si bonne avec moi, toujours là à veiller sur moi, elle fait attention à ce que je mange, si je dors bien. Est-ce le rôle d'un enfant ? Où le rôle d'une mère ? Où bien même, d'une femme ?
Certes mon travail était désormais dangereux, très risqué. Je suis chargé de transporter des produits chimiques sans protection dans des laboratoires.
Un de mes collègues, enfin ancien collègue, est mort dû à une réaction de la peau et bien-sûr à cause de quoi ? D'un produits toxiques, j'ai peur qu'un jour un homme de la police débarque à la maison pour annoncer à ma tendre Min Rie que je suis mort au travail.
J'ai essayé de trouver un travail plus tranquille mais que voulez-vous, j'ai besoin de payer le loyer et de nourrir ma fille et ce travail paye bien. Vu qu'elle n'a plus que moi au monde, sa mère était orpheline et moi je me retrouve orphelin à mon tour.
J'aurais aimé que ma femme soit toujours à mes côtés pour voir ce que sa fille est devenue... Je parie qu'elle sera une grande épouse plus tard, et qu'elle sera heureuse, qu'elle n'aura pas à vivre dans un endroit malsain comme notre «cachot».
Il faut espérer dans la vie, comme moi j'espère avoir au plus tôt que possible un peu d'aide venant de l’État.
Min Rie ne va pas à l'école primaire de Séoul, c'est une vieille dame qui est en face de notre maison qui s'occupe de son éducation. Mes heures de travail sont très serrées. De sept heures à neuf heures du soir. J'ai à peine le temps de voir ma fille, de lui dire bonjour et de lui donner un baiser sur la joue, est-ce une vie normale ? Pour un père et sa fille ? Je ne pense pas non.
J'ai envoyé plusieurs lettres pour faire part de notre situation, mais toujours le même discours :« Mr. Kim MinSeok.
J'ai le regret de vous annoncer mes plus sincères excuses que votre demande d'aide sociale n’a pu être acceptée, nous avons bien étudié votre dossier, et il ne remplit pas les conditions pour avoir l'aide de l’État.
Veuillez accepter nos plus plates excuses pour cette réponse négative.
Salutation.États sociaux de Séoul. »
Il faut l'avouer, je suis sûr qu'ils ne jettent même pas un seul coup d’œil à ces dossiers. Est-ce que j'ai un dossier au moins ? Je suis certain que cette «association» sert juste pour pomper de l'argent aux plus pauvres.
Cela fait plus de trois ans que je demande de l'aide et toujours rien. Franchement, j'en ai plus qu'assez de voir ma fille malade et manger tous les jours de la soupe. Tout ce que je veux pour elle c'est qu'elle soit heureuse et en bonne santé, mais pour le moment...c'est mal parti.
J'ai un ami qui est directeur d'une agence de musique il s'appelle JunMyeon il était avec moi au lycée nous étions bons amis, mais depuis que ma femme est morte, j'ai de moins en moins de nouvelle de lui, car il avait le béguin pour Hea Jung. Peut-être pense-t-il que c'est de ma faute que ma femme est décédée ? Je n'en ai pas la moindre idée. Dans tous les cas, j'aurais aimé le revoir.
Quand Hea Jung était enceinte, JunMyeon voulait marier son fils SeHun à ma fille. Ils ont le même âge. Mais est-ce raisonnable ? Je pense que c'est à elle de choisir son mari, mais vu que SeHun est aisé, l'idée me tente bien car comme ça elle ne connaîtra sûrement plus la pauvreté. Mais après lui avoir fait part de cette nouvelle elle me dit :« Jamais ! Je préfère être pauvre que devoir épouser un homme que je ne connais pas! »
Elle a exactement le même tempérament que sa défunte mère. Elle a tout de sa mère d'ailleurs, les mêmes traits de visage, la même couleur des yeux, sa voix.
Tout. C'est mon trésor, la femme que je désire plus que ma compagne disparue, celle que je voudrais protéger toute ma vie.Malheureusement, je ne pourrai pas arriver à mes fins.
Je suis malade, très malade, et je ne pense pas tenir bien longtemps.Je vous ai menti, JunMyeon je l'ai revu, je lui ai demandé de prendre soin de ma fille à ma mort, il accepta bien entendu. Désolé d'être malade, désolé de laisser ma fille seule et pour l'avoir rendu pauvre.
Désolé de ne pas m'être trouvé un travail convenable et sans danger.
Désolé pour tout.Je suis allé voir un médecin avec JunMyeon pour qu'il m’ausculte et pour me dire de quelle maladie j’étais atteint.
« Alors voyons cela, je vais vous faire une radio du cœur... »
Après quelques minutes le médecin me fit savoir de me rhabiller et de m’asseoir sur un fauteuil.
« Monsieur, après avoir fait quelques clichés de votre matière grise avec la radio je me suis aperçu qu'il y avait des '' tâches '' noires, qui étaient présentes sur plusieurs parties de votre cerveau, et j'en conclu donc que c'est une tumeur, malheureusement la tumeur s'est bien propagé et elle a atteint une partie sensible du cerveau qui est inopérable. Je suis désolé de vous l'apprendre, mais... il doit vous rester environ deux à trois semaines à subsister. »
Est-ce réel ? Et bien oui. Je vais mourir. Cela fait deux semaines que je suis allé voir ce docteur, dois-je en conclure qu'il me reste une semaine à vivre avec Min Rie ? Mes yeux sont en larmes en ce moment, d'un côté je suis triste et d'un autre heureux. Je vais rejoindre Hea Jung, mais je laisse toute seule ma petite fille de sept ans, seule dans ce monde corrompu, sans père ni mère. Elle aura certes JunMyeon et SeHun, mais elle n'aura plus Minseok son père qui l'aime tant.
Le médecin m'a fait savoir, qu'il y aurait pas mal de symptômes à l'avenir :
Perte de mémoire.
Mal de tête.
Nausées.
De moins en moins d'équilibre.Depuis le début j'ai un mal de tête atroce et de fortes nausées.
Je perds rarement l'équilibre, et pour la perte de mémoire, j'oublie tout ce que j'ai fait les jours derniers. J'ai peur que ma perte de mémoire s'amplifie, à un point où je ne pourrais plus jamais reconnaître Min Rie.
Dois-je reconnaître ma faiblesse ? Je dois surtout prendre sur moi, oublier cette horrible maladie et commencer à faire mes adieux à ma chère et tendre fille.
Je voudrais la rendre heureuse avant de partir rejoindre sa mère. Mais comment…comment la rendre heureuse ? Je n’ai pas d’argent, je ne peux même pas lui acheter une poupée…
C’est à ce moment là qu’intervient JunMyeon
« Minseok, prends cet argent, utilise le pour rendre heureuse Min Rie jusqu’à ton dernier souffle. »
« J’y veillerai. Merci infiniment »
Je me hâtai pour rejoindre Min Rie qui était comme d’habitude seule à la maison.
J’hésitai quelques instants à ouvrir la porte « Est-ce que je peux … ou non ? » pendant cinq bonnes minutes je restai planté devant la porte de notre « maison » quand la porte s’ouvrit tout d’un coup.
« Oh ! Papa ! »
« Bonsoir ma chérie.. »
« Qu’est-ce que tu tiens à ta main. »
J’étais obligé de lui mentir…vraiment…je suis désolé.
« Comme ton père a bien travaillé, il a reçu une prime et une semaine de repos ! »
« Youpi ! »
C’est la première fois que je la voyais sourire autant.
« Je vais enfin pouvoir profiter de mon papa !!! »
Min Rie, pourquoi a-t-il fallu que ton père, moi, attrape une maladie qui est inopérable ? Pourquoi ? Tu n’as pas le droit de connaitre ça, tu n’as pas le droit de ne plus avoir de famille.
Ma fille est si forte et si pure, elle me manquera tellement de là-haut.
« Qu’aimeras-tu faire ? »
« Que veux-tu dire ? »
« Eh bien avec l’argent que j’ai gagné je pourrais te faire plaisir. »
« Hmm laisse-moi réfléchir…Voir un concert ! »
« Haha alors je prendrai les places ! »
Je peux au moins lui offrir cela, mais…je pense à autre chose, quelque chose qui la surprendra.
« Min Rie tu aimes les oiseaux et la nature ? »
« Oui pourquoi ? »
« Je voulais juste savoir. »
Son anniversaire approche à grand pas…Il faut le fêter !
J’inviterai…JunMyeon, Sehun et…moi ? Elle n’a pas d’amis, elle ne va pas à l’école publique j’aurais tellement aimé…24 Juin 2014
Le médecin m’avait dit « 1 semaine » mais je suis toujours vivant, j’ai de moins en moins de souvenir et je dois beaucoup me reposer. Je fais souvent des crises mais j’essaye de me cacher ou de sortir pour que ma fille ne découvre pas ma maladie. En fin de compte je vivrai peut être encore un an ? Je pensais ne pas pouvoir assister à l’anniversaire de ma fille mais, comme il approche, j’aurai peut-être de la chance cette fois.
25 Décembre 2014
C’est le jour-j ! Ma fille fête ses huit ans aujourd’hui elle grandit tellement vite elle est devenue tellement belle, comme promis elle voulait aller voir un concert mais à la place j’ai payé un groupe pour qu’il vienne à son anniversaire. En pleins milieu d’un parc un fond sonore se faisait entendre, Min Rie riait aux éclats avec son futur et j’espère époux Sehun ils dansaient ensemble mains dans la mains devant le groupe qui lui aussi riait. Quant à moi je mettais éloigné de la bande, assis sur un banc en essayant de me rappeler de moi étant enfant.
« Minseok. »
« JunMyeon ? Tu ne restes pas avec ton fils ? »
« Je te retourne la question avec ta fille. »
« J’avais l’intention de partir. »
« Ah bon ? Et bien part ! Mais sache qu’elle sera encore plus malheureuse »
« JunMyeon »
« Minseok »
« Je te rend ton argent. »
« Pardon ?... Mais avec quel argent as-tu payé les musiciens et comment as-tu loué le parc ? »
« J’ai fait des crédits. »
« Mais tu es fou ! »
« Non justement à ce propos, quand je décèderai, s’il te plait, fais lui refuser l’héritage. Tu comprends ? »
« Oui ne t’inquiète pas. »
« Si tu savais comme je l’aime je me sens si mal de l’abandonner comme ça comme un vieux jouet. »
« Ce n’est pas ton choix »
« Je le sais… »
A cet instant je contemplais le vaste lac qui était dans ma ligne de vision, j’aurais dû m’y noyer mais c’était plus fort que tout…JunMyeon me retenait.
Je m’échappai de la fête pour me rendre chez moi, je pris un stylo à la main et je commençai à écrire, et écrire, ça y est le moment est venu je le sens, j’ai moins de force je ne tiens absolument plus debout mes paupières se ferment, j’ai froid. Mon âme me quitte.P.O.V Min Rie (Présent)
Mon père est mort le jour de mon anniversaire, il était là allongé sur le sol, avec dans ses mains une photo de ma défunte mère et de moi-même il avait l’air joyeux je pouvais remarquer un sourire sur ses lèvres, quant à moi je n’ était pas dans le même état ce jour-là, Sehun était choqué lui aussi, JunMyeon laisser des larmes lui échapper et moi j’avais un visage solennel, mais au fond j’étais en train de me consumer, mon père est mort ? Est-ce réel ? Je n’ai plus de famille ? Mon papa adoré est parti ?
Mes pensées étaient flou, je pleurais en silence.25 Décembre 2028
Je suis actuellement au cimetière, accompagné de mon père adoptif Kim JunMyeon ainsi que de mon mari Sehun et mes enfants Baekhyun et Kyungsoo.
Il y avait les deux misérables tombes de mes deux parents, ils méritent des tombes bien plus belles que ces misérables branches, j’avais demandée à JunMyeon d’en faire graver d’autre, qui ne refusa pas. De magnifiques tombes blanches, où je déposai des roses rouges qui signifiait l’amour et l’ardeur de mes parents.
« Min Rie. »
« Oui père ? »
« Lis la lettre de ton père maintenant. »
Je m’exécutai et j’ouvris cette lettre qui me paraissait longue mais qui en fait regorgeait de photos de familles et finalement il n’y avait que quelques lignes :«A ma chère et tendre jeune petite fille.
Je suis désolé ma chérie mais papa dois partir, partir très loin, là où tu me rejoindras quand tu seras très vieille et je l’espère, J’ai été un mauvais père pendant huit ans, je me suis mal occupé de toi, tu mérites mieux que moi à présent, maintenant vie ta vie ne pense plus au passé, maries-toi, aies des enfants, aies des petit-enfants, trouve-toi un travail correct, ne connais plus la pauvreté je t’en supplies fais-moi la promesse de ne plus jamais connaître la pauvreté, je ne veux pas te voir malheureuse de là où je suis. Mais sache toujours une chose, je serais toujours près de toi quoi qu’il arrive, ton père restera à jamais dans ton cœur.
Je t’aime de tout mon être.
Minseok, ton papa adoré. »Cette fois-ci, je ne pus retenir mes larmes, mon père n’était pas un mauvais paternel c’était un homme avec un grand cœur, il a toujours essayé de me sauver des maladies, de me rendre heureuse même si nous avions des problèmes du côté des finances.
Cet homme c’est mon père, un père qui a aimé sa fille jusqu’à la fin.
C’est mon héros.
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