-
Le 25 décembre 2007 fut à la fois le plus beau et le plus triste jour de ma vie. Ma femme Hea Jung donna naissance à 21h33 et mourra après l'accouchement. Je devais donc élever ma fille seul. Après que le médecin m'ait annoncé la mort de ma défunte femme, je tombai dans un cercle vicieux:
La drogue et l'alcool.
Ma fille Min Rie n'était encore qu'un nourrisson elle avait environ 2,3 semaines et c'était ma mère qui s'occupait d'elle, je ne la voyais jamais car quand je rentrais à la maison soit elle était au lit, soit elle était avec ma procréatrice.
Deux ans après la mort de Hea Jung, ma mère mourra à son tour. Maintenant je n'avais plus que Min Rie au monde, mon père s'est suicidé à cause de ses dettes, que j'ai dû payer car j'avais accepté l'héritage. J'ai dû trouver un autre boulot, parce que je m'étais fait virer de mon entreprise. J'ai dû accepter comme travail, ouvrier dans une usine de boîtes de conserves. Suite à cela je ne pouvais donc plus payer ma maison, j'ai de ce fait dû la vendre à un prix misérable malheureusement, et avec l'argent de la maison, j'ai acheté une espèce de cabanon abandonné, il était lugubre et insalubre. Ce n’était pas un endroit pour élever un gosse surtout quand le père est un alcoolique. Les services sociaux débarquèrent chez moi, en me menaçant d'arrêter mes consommations et de me faire suivre par un médecin, voir aller dans un centre de désintoxication. Il m'a fallu plus d'un an pour stopper tout cela et à cause de mes conneries, j'avais de moins en moins d'argent, ma fille tombait souvent malade, tout ça parce que notre « maison » était malsaine et non hygiénique. J'ai prié plusieurs fois pour avoir un miracle d'être aidé, mais je ne reçus d'assistance de personne.Triste récit n'est-ce pas ?
Ce n'est que le début. Mon père n'a pas fini d'écrire dans son journal, car il est décédé. Laissez-moi vous raconter l'histoire de mon père et moi.P.O.V – Min Rie. (Présent)
25 décembre 2013,
Mon anniversaire, et celui de la mort de ma mère. Comme chaque année mon père et moi sommes allés au cimetière pour rendre hommage à la tendre femme qu'aimait mon paternel.
Fleurs, habit noir, pleurs, voilà ce qu'était ma fête.
Je n'ai jamais connu ma mère, mais j'aurais bien voulu, d'après ce que m'a dit mon père c'était une grande femme élégante pleine de charmes qui envoûtait les hommes juste avec son regard, très câline et aimable il la qualifiait d' « ange » cheveux noir comme le charbon, peau blanche comme une feuille de papier vierge et les lèvres d'un rose bonbon tel des joues d'enfants.
Une très belle femme morte trop jeune. Ma mère qui était une sainte aux yeux de mon paternel et de moi-même. Après notre rendez-vous au cimetière il m’emmena voir le grand sapin de la place centrale. Il était si grand et si beau ! Je n'avais jamais vu un sapin de cette grandeur.
« Écoute-moi Min Rie, souviens-toi de ce sapin d'accord ? C'est peut-être la dernière fois que tu le verras dans ta vie. »
« Mais papa, c'est la première fois que je le vois... »
Ces mots sont restés gravés dans ma matière grise, nous n'avions pas les moyens de prendre le train tous les jours pour venir à Séoul, mon père gardait cet argent pour son travail et de mon côté j’aidais souvent des vieilles femmes pour les courses grâce à ça, je ramenais un peu de pièces pour aider mon père. Même si ce n'était pas grand-chose c'était mieux ça que rien du tout.19 Février 2014,
L'usine de mon père fit faillite. Il se trouva un autre travail très dangereux, il s'occupait de millions de produits chimiques, si mon père faisait une gaffe, il risquait de mourir. J'avais peur pour lui. Il était souvent malade et il avait besoin de beaucoup de médicaments qui coûtaient assez coûteux. Aller à l’hôpital revenait à trop cher pour mon père alors il restait à la maison, malade et peut être sur le point d'y laisser sa vie.
__
« Papa, tu devrais aller à l’hôpital ! »
« Non ma chérie, le train est trop coûteux. »
« Et alors ? Tu veux mourir ici ? Et laisser ta fille toute seule ? »
« Bien-sûr que non ! »
« Alors va à l'hôpital. »__
Il était vraiment très têtu, franchement je n'en pouvais plus, déjà que j'étais si jeune à l'époque du haut de mes sept ans je ne pouvais commander, mais il avait besoin d'une femme qui pouvait l'épauler.
P.O.V – Le père. (Passé)
« Papa, tu devrais aller à l’hôpital ! »
« Non ma chérie, le train est trop coûteux. »
« Et alors ? Tu veux mourir ici ? Et laisser ta fille toute seule ? »
« Bien-sûr que non ! »
« Alors va à l'hôpital. »Min Rie est si bonne avec moi, toujours là à veiller sur moi, elle fait attention à ce que je mange, si je dors bien. Est-ce le rôle d'un enfant ? Où le rôle d'une mère ? Où bien même, d'une femme ?
Certes mon travail était désormais dangereux, très risqué. Je suis chargé de transporter des produits chimiques sans protection dans des laboratoires.
Un de mes collègues, enfin ancien collègue, est mort dû à une réaction de la peau et bien-sûr à cause de quoi ? D'un produits toxiques, j'ai peur qu'un jour un homme de la police débarque à la maison pour annoncer à ma tendre Min Rie que je suis mort au travail.
J'ai essayé de trouver un travail plus tranquille mais que voulez-vous, j'ai besoin de payer le loyer et de nourrir ma fille et ce travail paye bien. Vu qu'elle n'a plus que moi au monde, sa mère était orpheline et moi je me retrouve orphelin à mon tour.
J'aurais aimé que ma femme soit toujours à mes côtés pour voir ce que sa fille est devenue... Je parie qu'elle sera une grande épouse plus tard, et qu'elle sera heureuse, qu'elle n'aura pas à vivre dans un endroit malsain comme notre «cachot».
Il faut espérer dans la vie, comme moi j'espère avoir au plus tôt que possible un peu d'aide venant de l’État.
Min Rie ne va pas à l'école primaire de Séoul, c'est une vieille dame qui est en face de notre maison qui s'occupe de son éducation. Mes heures de travail sont très serrées. De sept heures à neuf heures du soir. J'ai à peine le temps de voir ma fille, de lui dire bonjour et de lui donner un baiser sur la joue, est-ce une vie normale ? Pour un père et sa fille ? Je ne pense pas non.
J'ai envoyé plusieurs lettres pour faire part de notre situation, mais toujours le même discours :« Mr. Kim MinSeok.
J'ai le regret de vous annoncer mes plus sincères excuses que votre demande d'aide sociale n’a pu être acceptée, nous avons bien étudié votre dossier, et il ne remplit pas les conditions pour avoir l'aide de l’État.
Veuillez accepter nos plus plates excuses pour cette réponse négative.
Salutation.États sociaux de Séoul. »
Il faut l'avouer, je suis sûr qu'ils ne jettent même pas un seul coup d’œil à ces dossiers. Est-ce que j'ai un dossier au moins ? Je suis certain que cette «association» sert juste pour pomper de l'argent aux plus pauvres.
Cela fait plus de trois ans que je demande de l'aide et toujours rien. Franchement, j'en ai plus qu'assez de voir ma fille malade et manger tous les jours de la soupe. Tout ce que je veux pour elle c'est qu'elle soit heureuse et en bonne santé, mais pour le moment...c'est mal parti.
J'ai un ami qui est directeur d'une agence de musique il s'appelle JunMyeon il était avec moi au lycée nous étions bons amis, mais depuis que ma femme est morte, j'ai de moins en moins de nouvelle de lui, car il avait le béguin pour Hea Jung. Peut-être pense-t-il que c'est de ma faute que ma femme est décédée ? Je n'en ai pas la moindre idée. Dans tous les cas, j'aurais aimé le revoir.
Quand Hea Jung était enceinte, JunMyeon voulait marier son fils SeHun à ma fille. Ils ont le même âge. Mais est-ce raisonnable ? Je pense que c'est à elle de choisir son mari, mais vu que SeHun est aisé, l'idée me tente bien car comme ça elle ne connaîtra sûrement plus la pauvreté. Mais après lui avoir fait part de cette nouvelle elle me dit :« Jamais ! Je préfère être pauvre que devoir épouser un homme que je ne connais pas! »
Elle a exactement le même tempérament que sa défunte mère. Elle a tout de sa mère d'ailleurs, les mêmes traits de visage, la même couleur des yeux, sa voix.
Tout. C'est mon trésor, la femme que je désire plus que ma compagne disparue, celle que je voudrais protéger toute ma vie.Malheureusement, je ne pourrai pas arriver à mes fins.
Je suis malade, très malade, et je ne pense pas tenir bien longtemps.Je vous ai menti, JunMyeon je l'ai revu, je lui ai demandé de prendre soin de ma fille à ma mort, il accepta bien entendu. Désolé d'être malade, désolé de laisser ma fille seule et pour l'avoir rendu pauvre.
Désolé de ne pas m'être trouvé un travail convenable et sans danger.
Désolé pour tout.Je suis allé voir un médecin avec JunMyeon pour qu'il m’ausculte et pour me dire de quelle maladie j’étais atteint.
« Alors voyons cela, je vais vous faire une radio du cœur... »
Après quelques minutes le médecin me fit savoir de me rhabiller et de m’asseoir sur un fauteuil.
« Monsieur, après avoir fait quelques clichés de votre matière grise avec la radio je me suis aperçu qu'il y avait des '' tâches '' noires, qui étaient présentes sur plusieurs parties de votre cerveau, et j'en conclu donc que c'est une tumeur, malheureusement la tumeur s'est bien propagé et elle a atteint une partie sensible du cerveau qui est inopérable. Je suis désolé de vous l'apprendre, mais... il doit vous rester environ deux à trois semaines à subsister. »
Est-ce réel ? Et bien oui. Je vais mourir. Cela fait deux semaines que je suis allé voir ce docteur, dois-je en conclure qu'il me reste une semaine à vivre avec Min Rie ? Mes yeux sont en larmes en ce moment, d'un côté je suis triste et d'un autre heureux. Je vais rejoindre Hea Jung, mais je laisse toute seule ma petite fille de sept ans, seule dans ce monde corrompu, sans père ni mère. Elle aura certes JunMyeon et SeHun, mais elle n'aura plus Minseok son père qui l'aime tant.
Le médecin m'a fait savoir, qu'il y aurait pas mal de symptômes à l'avenir :
Perte de mémoire.
Mal de tête.
Nausées.
De moins en moins d'équilibre.Depuis le début j'ai un mal de tête atroce et de fortes nausées.
Je perds rarement l'équilibre, et pour la perte de mémoire, j'oublie tout ce que j'ai fait les jours derniers. J'ai peur que ma perte de mémoire s'amplifie, à un point où je ne pourrais plus jamais reconnaître Min Rie.
Dois-je reconnaître ma faiblesse ? Je dois surtout prendre sur moi, oublier cette horrible maladie et commencer à faire mes adieux à ma chère et tendre fille.
Je voudrais la rendre heureuse avant de partir rejoindre sa mère. Mais comment…comment la rendre heureuse ? Je n’ai pas d’argent, je ne peux même pas lui acheter une poupée…
C’est à ce moment là qu’intervient JunMyeon
« Minseok, prends cet argent, utilise le pour rendre heureuse Min Rie jusqu’à ton dernier souffle. »
« J’y veillerai. Merci infiniment »
Je me hâtai pour rejoindre Min Rie qui était comme d’habitude seule à la maison.
J’hésitai quelques instants à ouvrir la porte « Est-ce que je peux … ou non ? » pendant cinq bonnes minutes je restai planté devant la porte de notre « maison » quand la porte s’ouvrit tout d’un coup.
« Oh ! Papa ! »
« Bonsoir ma chérie.. »
« Qu’est-ce que tu tiens à ta main. »
J’étais obligé de lui mentir…vraiment…je suis désolé.
« Comme ton père a bien travaillé, il a reçu une prime et une semaine de repos ! »
« Youpi ! »
C’est la première fois que je la voyais sourire autant.
« Je vais enfin pouvoir profiter de mon papa !!! »
Min Rie, pourquoi a-t-il fallu que ton père, moi, attrape une maladie qui est inopérable ? Pourquoi ? Tu n’as pas le droit de connaitre ça, tu n’as pas le droit de ne plus avoir de famille.
Ma fille est si forte et si pure, elle me manquera tellement de là-haut.
« Qu’aimeras-tu faire ? »
« Que veux-tu dire ? »
« Eh bien avec l’argent que j’ai gagné je pourrais te faire plaisir. »
« Hmm laisse-moi réfléchir…Voir un concert ! »
« Haha alors je prendrai les places ! »
Je peux au moins lui offrir cela, mais…je pense à autre chose, quelque chose qui la surprendra.
« Min Rie tu aimes les oiseaux et la nature ? »
« Oui pourquoi ? »
« Je voulais juste savoir. »
Son anniversaire approche à grand pas…Il faut le fêter !
J’inviterai…JunMyeon, Sehun et…moi ? Elle n’a pas d’amis, elle ne va pas à l’école publique j’aurais tellement aimé…24 Juin 2014
Le médecin m’avait dit « 1 semaine » mais je suis toujours vivant, j’ai de moins en moins de souvenir et je dois beaucoup me reposer. Je fais souvent des crises mais j’essaye de me cacher ou de sortir pour que ma fille ne découvre pas ma maladie. En fin de compte je vivrai peut être encore un an ? Je pensais ne pas pouvoir assister à l’anniversaire de ma fille mais, comme il approche, j’aurai peut-être de la chance cette fois.
25 Décembre 2014
C’est le jour-j ! Ma fille fête ses huit ans aujourd’hui elle grandit tellement vite elle est devenue tellement belle, comme promis elle voulait aller voir un concert mais à la place j’ai payé un groupe pour qu’il vienne à son anniversaire. En pleins milieu d’un parc un fond sonore se faisait entendre, Min Rie riait aux éclats avec son futur et j’espère époux Sehun ils dansaient ensemble mains dans la mains devant le groupe qui lui aussi riait. Quant à moi je mettais éloigné de la bande, assis sur un banc en essayant de me rappeler de moi étant enfant.
« Minseok. »
« JunMyeon ? Tu ne restes pas avec ton fils ? »
« Je te retourne la question avec ta fille. »
« J’avais l’intention de partir. »
« Ah bon ? Et bien part ! Mais sache qu’elle sera encore plus malheureuse »
« JunMyeon »
« Minseok »
« Je te rend ton argent. »
« Pardon ?... Mais avec quel argent as-tu payé les musiciens et comment as-tu loué le parc ? »
« J’ai fait des crédits. »
« Mais tu es fou ! »
« Non justement à ce propos, quand je décèderai, s’il te plait, fais lui refuser l’héritage. Tu comprends ? »
« Oui ne t’inquiète pas. »
« Si tu savais comme je l’aime je me sens si mal de l’abandonner comme ça comme un vieux jouet. »
« Ce n’est pas ton choix »
« Je le sais… »
A cet instant je contemplais le vaste lac qui était dans ma ligne de vision, j’aurais dû m’y noyer mais c’était plus fort que tout…JunMyeon me retenait.
Je m’échappai de la fête pour me rendre chez moi, je pris un stylo à la main et je commençai à écrire, et écrire, ça y est le moment est venu je le sens, j’ai moins de force je ne tiens absolument plus debout mes paupières se ferment, j’ai froid. Mon âme me quitte.P.O.V Min Rie (Présent)
Mon père est mort le jour de mon anniversaire, il était là allongé sur le sol, avec dans ses mains une photo de ma défunte mère et de moi-même il avait l’air joyeux je pouvais remarquer un sourire sur ses lèvres, quant à moi je n’ était pas dans le même état ce jour-là, Sehun était choqué lui aussi, JunMyeon laisser des larmes lui échapper et moi j’avais un visage solennel, mais au fond j’étais en train de me consumer, mon père est mort ? Est-ce réel ? Je n’ai plus de famille ? Mon papa adoré est parti ?
Mes pensées étaient flou, je pleurais en silence.25 Décembre 2028
Je suis actuellement au cimetière, accompagné de mon père adoptif Kim JunMyeon ainsi que de mon mari Sehun et mes enfants Baekhyun et Kyungsoo.
Il y avait les deux misérables tombes de mes deux parents, ils méritent des tombes bien plus belles que ces misérables branches, j’avais demandée à JunMyeon d’en faire graver d’autre, qui ne refusa pas. De magnifiques tombes blanches, où je déposai des roses rouges qui signifiait l’amour et l’ardeur de mes parents.
« Min Rie. »
« Oui père ? »
« Lis la lettre de ton père maintenant. »
Je m’exécutai et j’ouvris cette lettre qui me paraissait longue mais qui en fait regorgeait de photos de familles et finalement il n’y avait que quelques lignes :«A ma chère et tendre jeune petite fille.
Je suis désolé ma chérie mais papa dois partir, partir très loin, là où tu me rejoindras quand tu seras très vieille et je l’espère, J’ai été un mauvais père pendant huit ans, je me suis mal occupé de toi, tu mérites mieux que moi à présent, maintenant vie ta vie ne pense plus au passé, maries-toi, aies des enfants, aies des petit-enfants, trouve-toi un travail correct, ne connais plus la pauvreté je t’en supplies fais-moi la promesse de ne plus jamais connaître la pauvreté, je ne veux pas te voir malheureuse de là où je suis. Mais sache toujours une chose, je serais toujours près de toi quoi qu’il arrive, ton père restera à jamais dans ton cœur.
Je t’aime de tout mon être.
Minseok, ton papa adoré. »Cette fois-ci, je ne pus retenir mes larmes, mon père n’était pas un mauvais paternel c’était un homme avec un grand cœur, il a toujours essayé de me sauver des maladies, de me rendre heureuse même si nous avions des problèmes du côté des finances.
Cet homme c’est mon père, un père qui a aimé sa fille jusqu’à la fin.
C’est mon héros.
votre commentaire -
mes mains dans mes poches au lieu de lui cacher la vue, je serais encore en train de voir en ce moment.
/Flash-Back
Je décidai de me détacher afin de pouvoir mettre mes mains sur ses yeux, mais c'est à ce moment-là que la voiture s'immobilisa d'un seul coup, me projetant à travers le pare-brise, dans des barils de produits chimique.
Tout devint noir. Je n’entendais que des cris provenant de ma mère. Plus aucune lueurs, plus aucune lumières. Mais yeux restaient vides. Un trou noir s’était crée en moi. J’entendis à nouveau une alarme, c’était les pompiers. Je perdis connaissance.
Après cet incident, je me suis réveillé, où ? Je ne sais pas je sentis juste quelqu’un qui me tenait les mains et une autre personne pleurait.
« M-maman ? »
« C-Chen tu vas bien ? Tu n’as pas mal quelque part ? »
« J’ai terriblement mal à la tête… On peut enlever la chose qui me gêne sur le visage ? »
« Justement à propos de ça… »
« Qu’est-ce qu’il y a ? »
« C-Chen mon fils…enlever ce bandeau, ne t’aidera pas. »
« M’aider à quoi ? »
« A-a … »
« Maman ? »
Je sentis comme une douleur au ventre, j’étais crispé, je m’attendais à être choqué.
« C-Chen … tu es atteint de cécité. »
« Q-quoi ? »
J’arrachai mon bandeau, ouvrit mes paupières mais…
Rien.
Ma vue avait disparu, un océan noir envahissait mes pensées. Je ne pourrais donc plus voir mes amis sourire ? Tout ça à cause de moi. Si je n’avais pas caché la vue de mon père et si je ne m'étais pas détaché du siège, ma vue serait encore là.
« Nous allons prendre des précautions d’accord ? Achetons un chien entendu ? »
« C’est inopérable. N’est-ce pas ? »
« … Je suis désolé, je suis vraiment désolé »
Ma mère pleurait, je pouvais l’entendre.
« Hatchi ! Viens s’il te plaît, j’aimerais aller me promener ! »
Cette cécité m’avait bien affecté, après m'être habitué pendant deux à trois ans, ma mère a enfin décidé de m’acheter un chien. Depuis ma fin de quatrième j’avais arrêté l’école publique, pour pouvoir apprendre à la maison, c'était mieux pour moi, enfin c'est ce que ma mère pensait.
Je n'avais donc aucun amis, les seuls que j'avais avant d'être aveugle, avaient déménagé. Mon seul ami que j'ai aujourd'hui c'est le chien que m'a acheté ma mère, je l'ai nommé « Hatchi » pour rendre hommage au chien qui a attendu son maître qui était décédé, ne me demandez pas pourquoi.
« Aller dépêche toi... »
Il arriva à vive allure, la laisse à la gueule.
« Merci. »
Je partis donc en promenade avec mon chien en qui j'avais totalement confiance. Nous faisions notre ballade habituelle. Nous marchions à notre rythme, des passants nous laissait passer, je pouvais entendre leur pas et leurs « pardon » à l'approche d'Hatchi.
Cette année je rentrais en première, j'avais sauté ma seconde a l'école publique car je faisais l'école a la maison.
Pour être honnête j'en ai marre de rester chez moi, j'aimerais avoir des amis. Aveugle comme je suis je n'en aurais certainement pas, bon ma cécité à diminué avec le temps je peux maintenant distinguer des formes mais tout reste vraiment très flou.
Après l'inconvénient du lycée, sont : de ne pas apporter nos animaux domestiques. Donc si je dois me déplacer, je devrais écouter mon cœur et laisser mes pas me guider, mais je n'avais pas confiance en moi pour faire cela. Mais d'un autre côté cela me permettrait de faire mes preuves et de connaître le monde par moi-même.
Ma mère n'était pas d'accord avec le fait que je fasse mon éducation au lycée ;
« Il en est hors de question ! Tu as réfléchi aux conséquences que te causera le lycée ? Tu ne peux pas apporter Hatchi, comment vas tu faire pour te déplacer ? Et si tu tombes à la renverse sur la route est que q-quelqu'un t'écrase, oh mon dieu. »
Elle sangloté. La peur, oui, que je meure, ou qu'il ne m'arrive un autre accident mais encore plus grave, d'un côté je la comprend mais d'un autre...je voulais aller à l'école.
/Fin du Flash-Back
Je suis enfin rentré au lycée. Je suis en Terminale maintenant. J'ai eu beaucoup de difficulté, j'ai voulu y renoncer, mais quelque chose m'a fait changer d'avis, j'ai découvert une passion qui me fait « vivre » , le chant.
Sans les cours de chant je serais déjà parti de l'école. Je fais ma rentrée en Terminale aujourd'hui. Nouvelle classe, nouveaux camarades et nouveaux professeurs, quoi de plus banal.
J'arrivai à l'entrée de l'institution, quand quelqu'un m'attrapa au vol.
« Non mais tu as vu comment tu t'es coiffé ? Tu compte draguer des minettes comme ça ptit gars ? »
« Pardon, mais qui êtes-vous ? »
« Mr.Zhang professeur de Science naturelle. Et to... »
Il stoppa sa phrase.
« Excuse moi...Je n'avais pas vue que tu é-étais... »
« Aveugle, oui, vous pouvez le dire. »
« Je m'excuse vraiment. »
« Vous savez j'en ai eu des pires comme conversations sur ma cécité, donc celle la je la prends comme un compliment. »
« Sais-tu dans quelle classe tu es ? »
« 3-ED »
« Tiens, c'est ma classe principale. »
« Génial. »
« Ne le prend pas mal s'il te plaît, c'est mon premier jour dans ce lycée. J'avais un frère qui était aveugle aussi donc je sais que ce n'est pas facile tous les jours. »
« Oh quelle bonne nouvelle, mon professeur principal est un héro ! Vous avez fini ? Que je puisse rejoindre ma classe à l'heure ? »
« Les cours commencent dans une heure.. »
« Oui je sais mais pour un ''aveugle'' il me faut au moins une bonne demi-heure pour y arriver »
Je le laissai là où il était, je pense que j'y suis allé un peu fort, et je pense aussi qu'il ne cherchait pas à se moquer de moi. Les autres professeurs que j'ai eu les années passées, pensaient que je mettais des lentilles et que je faisais semblant de me faire passer pour un aveugle pour rater des cours. Il a fallu que mon médecin traitant fasse une lettre au directeur pour lui expliquer mon état de santé.
Après un moment de « marche » je trouvai ma salle de classe. A mon entrée, les élèves présents se turent.
« Continuez, ne vous préoccupez pas de moi. »
« Attend je vais t'aider. »
Un camarade de classe m'aida à me trouver une place et à m'asseoir.
« M-merci. »
« Je m'appelle JongIn et toi ? »
« Chen. »
« Je te présente deux de mes potes, BaekHyun et Tao.»
« En-enchanté. »
« De même pour nous ! »
« C'est la première fois que je rencontre des personnes aussi gentilles avec moi, d'habitude, les gens me fuient ou m'ignorent. »
« T'inquiète mec, ici tu es dans une bonne classe ! »
« C'est cool »
C'est bien de rencontrer des personnes aimables, pour une fois.
« Baek, tu connais notre prof principal ? »
« Hmm..Ouais bof, je l'ai vu vite fait à l'intendance. »
« J'ai parlé avec lui.»
« Ah bon ? Il est sympa ? »
« Eh bien...il a l'air un peu «détraqué » et « bizarre » juste à sa façon de parler, d'ailleurs sa voix est un peu rauque. »
« C'est chiant ! Je voulais une femme comme prof. »
« Kai c'est bien toi ahah. »
« Kai ? »
« C'est un surnom ! Comme Tao enfin c'est plutôt un diminutif de son prénom ZiTao. »
« Oh tu es chinois ? »
« Ouais, mais mes parents ont décidé d'habiter en Corée donc.. j'ai suivi »
La cloche sonna huit heures. Les cours avaient déjà commencé quand à nous... notre professeur n'était toujours pas présent.
« Mais que fait-il ? »
« Si je le savais Tae, je te le dirais. »
« Sans blague...Oh ! Un nouveau ?»
« Non jure ? C'est la rentrée normal qu'il y ait un nouveau.»
« Je m'appelle Chen enchanté. »
« Moi Taeyeon, je suis la copine de Baek, je te présente Luna et Taemin.»
«Heureux de vous rencontrer! »
Quand soudain un homme fit son entrée dans la classe, complètement trempé et une chaussure en moins.
« Désolé les gosses, je suis tombé dans la piscine en discutant avec votre professeur d’éducation sportive ! Je suis en retard c'est embêtant. »
«:chuchote : Il est sérieux le prof à parler comme ça ? C'est un élève où quoi ? Il est super jeune »
« Bon alors ! Commençons les présentation je me nomme Zhang YiXing je suis chinois et professeur de Science naturelle ainsi que votre professeur principal. »
« Monsieur ? »
Baekhyun interpella le professeur.
« Ouais. »
« Je ne sais pas si je peux vous demander cela... »
« Sois à l'aise avec moi ! »
La classe se mit à chuchoter des choses comme « c'est une blague ? » « T'es sûre que c'est un prof?» « Il connaît le respect ? »
« Quel âge avait vous ? »
« J'ai vingt trois ans. Vous n'avez pas à être choqué de ma façon de parler, restez zen. »
« B-bien. »
« Je vais faire l'appel..
Byun Baekhyun ?
« Présent. »
Kim JongIn ?
« Présent »
Huang ZiTao
« Présent »
Kim JongDae ?
« P-présent. »
« Eh ton prénom c'est pas Chen ? » me fit remarquer Kai.
« C'est mon surnom haha »
« Je vois ! »
« EH L'AVEUGLE ! »
Le prof cria de toutes ses cordes vocales.
« Déjà que tu ne vois pas, écoute au moins.»
« Monsieur c'est pas très sympa de votre part » reprocha Kai.
« Laisse faire » dis-je
Comme je le disais il est vraiment dégénéré, mais quelque part en moi...
Je ne pouvais le détester.
Le prof commença son cours, quand à moi j'écoutais et j’enregistrais le cours pour pouvoir le réécouter chez moi.
La cloche retentit encore une fois signalant la fin des cours.
« Bon..le prof est complètement taré mais c'est cool non ? Il nous laisse respirer lui au moins ! »
« Tu as raison ! »
« Chen, tu fais quelque chose ce soir ? » Me demanda Taeyeon.
« Pas vraiment... »
« Tu n'as qu'à venir chez moi ! Généralement après le lycée on se retrouve tous chez moi.»
« Pourquoi pas... »
« Sinon les mecs, vous avez choisi quoi comme club ? »
« La danse » fit Kai.
« La cuisine » fit Tao.
« Et toi, Chen ? »
« Le chant.. »
« Oh comme Baek et Tae ! »
« Tu aimes chanter ? » me demanda BaekHyun.
« Oui. »
« Ahah on est deux »
J'étais vraiment content, d'avoir trouvé des personnes aussi charmantes. Mais je sentis quelqu'un me regarder.
« Eh l'aveugle, viens par ici. »
« Monsieur arrêter de l'appeler comme ça. » répliqua Taemin.
« Vous, allez dehors. »
Kai, Tao, BaekHyun, Taeyeon, Luna et Taemin sortirent de la salle de classe ainsi que d'autres élèves qui étaient présent.
« Que me voulez-vous ? »
« Je vois que tu t'es fait des amis, c'est bien. »
« Qu'est que ça peut vous faire ? »
« Je m’intéresse à toi, c'est tout. »
« Intéressez vous à une personne plus intéressante que moi. »
Je partis en claquant la porte de la salle de classe. Je passai toute la soirée chez Taeyeon, j'ai rencontré une autre amie à elle qui s'appelle Tiffany, c'est sa correspondante américaine qui est venue passer trois mois chez elle.
Je rentrai enfin chez moi, ma mère me félicita pour m'être fait des amis.
La nuit passa et le jour fit son entrée, je me rendis au lycée tout en faisant le chemin avec mes nouveaux amis.
« Tiens, pendant que les filles ne sont pas là.. c'est quoi ton genre de fille, Chen ? » demanda Tao.
« Je n'en ai pas vraiment. »
« C'est vrai que t'es pas moche ! D'un côté, ta cécité t'a permis d'avoir les yeux bleus ! » Dit BaekHyun.
« Mec, ses yeux sont pas bleus ils sont gris » répondit Tao.
« C'est pareil, ça donne un charme »
« T'es vraiment stupide Baek, sérieux. »
« Bref laissons-les dans leur délire, en fait Tao, il te demande ça parce que... comment dire. Luna, celle de notre classe, tu l'intéresses tu vois ? » me disait Kai.
« Ah ? »
« Ouais ! Elle est pas mal en plus ! »
« Pour dire vrai, les filles ne m'intéressent pas trop pour le moment »
« T'inquiète je comprends. Les gars, on commence par quoi ce matin ?»
« Mec, tu vas être heureux.»
« Sérieux les maths? »
« Non, Science naturelle »
« P'tin Baek t'abuse. »
Sur le chemin, nous passâmes chez Taeyeon pour la prendre en passant.
« Merci d'être venue me chercher, et bonjour au passage »
«:chuchote : Chen si tu voyais ça, j'aurais aimé être aveugle aussi, ils se roulent une pelle, c'est juste dégueulasse »
Kai, Tao et moi riâmes aux éclats, mais Baek et Taeyeon ne le remarquèrent pas.
A l'entrée du lycée, Kai aperçu Mr.Zhang.
« Chen, il y a le prof devant l'entrée. »
« Il est agaçant ! »
« J'adore ta manière de parler, sois zen.»
Tout en disant cette phrase, il imita la voix du prof, qui me fit rire de nouveau.
« Ah enfin, t'es là l'aveugle. »
« Sinon j'ai un prénom J O N G D A E »
« Je préfère les surnoms. »
« Alors appelez moi Chen. »
« Je préfère l'aveugle »
« Charmant. »
« Bon, j'aimerais savoir dans quel club tu t'es engagé.»
« Pourquoi, il faut vous le spécifier ? »
« Non pas vraiment.»
« Alors vous n'avez pas à le savoir.»
« Je t'ai dit que je m'intéresse à toi, tu es sourd aussi ? »
« J'aurais aimé l'être pour ne plus entendre vos conneries. »
« Tu es comique ? Non ? Tu devrais. »
« Monsieur, si vous essayez de me faire rire, c'est raté »
« Un jour, j'y arriverai.»
« Un jour... »
« Bon, à tout à l'heure ptit gars. »
Il passa sa main dans mes cheveux qu'il ébouriffa.
« Alors ce prof...il est vraiment original » je souris, mais Baek remarqua mon air ravi.
« Ça alors, Chen a le béguin pour notre prof complètement taré. »
« N'importe quoi » dis-je en rigolant.
« Je te vois pas homo pour être honnête. »
« J'ai du mal à me voir aussi, dans tout les sens du terme ah ah »
« T'es abruti gars! »
Il n'a pas réussi à me faire rire, mais il m'a fait sourire c'est déjà un bon début.
Les cours commencèrent enfin, Taemin et moi faisions connaissance pendant les pauses, je fis la rencontre de JunMyeon « l'intello » de la classe qui stoppait le prof toutes les cinq minutes pour faire une remarque.
Encore une journée amusante, qui me rendait heureux jusqu'à maintenant...
« Bon alors les gosses, aujourd'hui nous allons parler de cul. »
« Monsieur, dîtes '' sexe '' »
« Si vous voulez. Bref qui parmi vous consume de la drogue que ce soit cigarette et j'en passe... »
« C'est quoi le rapport avec le sexe Monsieur ? »
« Tu verras. Alors ? »
Le prof compta six personnes au total dans la classe qui étaient consommateurs de drogue.
« Et toi l'aveugle ? »
« Je ne fume pas et je ne me drogue pas. »
« Ok. »
Pour une fois sa réponse était claire, nette et précise.
« Alors le rapport entre la drogue et le sexe, Mr.Lee c'est que la drogue provoque une impuissance sexuelle, donc si vous avez un rapport avec votre conjointe ou conjoint, au lieu d'éjaculer après pour donner plus de plaisir à votre compagne ou compagnon, vous aurez une éjaculation précoce, ou vous n'éjaculerez pas du tout. »
« Monsieur, Je pense que cela n'est pas nécessaire de savoir cela en Terminale sachant que ce cours est pour les quatrièmes années du collège. » fit JunMyeon.
« Ah bon ?... Tu as raison je me suis trompé de cours ah ah »
Décidément ce prof est vraiment maladroit. Il se trompe de cours, de salle, d'heures. Est-ce vraiment un professeur au final ? J'aimerais bien voir à quoi il ressemble...
Pour dire vrai, je pense que sa maladresse est à l'origine de mes sentiments confus envers lui. Malgré ces «offenses » je ne peux le détester ou bien même le haïr, ce sentiment est flou mais « doux » je me sens à l'aise quand je parle avec lui, voir même heureux, est-ce normal ? Je ne peux dire ce que je ressens pour le moment.
« Bon...j'annule le cours car je ne retrouve plus mes papiers, c'est vraiment embêtant ! Par contre j'ai deux, trois informations à vous faire parvenir.
Alors pour commencer, il y aura un cross après-demain, le départ aura lieu au gymnase et il y aura plus d'explications le jour même et secundo...
Il n'y aura plus de club de chant jusqu'à l'année prochaine. »
C'est une blague n'est-ce pas ? Le chant arrêté ? Je ne peux pas le croire, que vais-je faire ? J'ai des amis maintenant mais le chant...c'est ce que j'ai de plus précieux dans ma misérable vie de non-voyant.
« C'est une feinte n'est-ce pas ? » Dis-je, l'air mélancolique.
« Non, désolé l'aveugle. »
«:chuchote : Chen t'inquiète pas pour les cours de chant, on pourra peut-être utiliser une salle de cours pendant les pauses pour faire vibrer nos cordes vocales. » Dit BaekHyun.
« Hmm. »
Le cours prirent fin, j’attendais que mes camarades sortent de la classe pour sortir à mon tour. Mais...
« JongDae. »
« Tiens, vous avez changé ? Vous m'appelez par mon prénom maintenant. »
« J'ai pas très envie de rigoler, tu vois. »
« Non je ne '' vois '' pas. »
« Écoute, j'ai vu ta réaction quand j'ai annoncé que les cours de chant aller être arrêtés. »
« Ah, et alors ? »
« Désolé. »
« C'est pas vous le prof de musique à ce que je sache. »
« J'aurais pu, mais j'ai préféré les sciences naturelles. »
« Hmm. »
Je me tenais au mur, mais en arrivant à la porte Mr.Zhang me plaqua contre le mur.
« Ne pars pas. »
« A la vitesse où j'avance, ça ne servait à rien de me plaquer contre le mur, si vous avez quelque chose à me dire appel.. ! »
Avant même que je n’eus le temps de finir ma phrase, il mit ses lèvres sur les miennes.
Ce sentiment était vraiment doux et sucré, des papillons envahirent mon ventre, mon esprit pensait à l'instant présent, mais d'un autre côté cette question resta bloquée dans ma cervelle :
« M'embrasse t-il vraiment ? Où suis-je en train de rêver ? »
Je l'entendis ensuite fermer la porte à clef, et tirer les rideaux. Il me bouscula jusqu'au fond de la salle, mes mains tremblaient, quant aux fenêtre, elles faisaient un courant d'air qui me donnait froid et qui faisait durcir mes boutons de chair. Je n'arrivais même pas à le repousser, est-ce que au fond de moi... j’attendais ce moment avec impatience, qu'il m'embrasse, me caresse...
« Même si tu ne vois pas comment je te regarde JongDae, sache-le, je tiens à toi comme si tu était ma vie. »
« Vous avez bien fait de devenir professeur. »
« Pourquoi tu dit ça ? »
« Car je pense que si vous étiez devenue poète vous auriez fini dans un caniveau à composer des citations moisies.Et vous aurez fini dans des ruelles entrain de moisir.»
« Même dans ce moment intime, tu essayes d'être humoristique. »
« A vrai dire, je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe. »
« Veux-tu que je t'embrasse de nouveau ? »
« Quand vous parlez comme ça, avec votre voix rauque cela vous donne un côté vraiment sexy. »
Attendez... qu'est-ce que je viens de dire ? Je perds mes moyens ! Je ne sais plus ce que je raconte, j'ai crainte de sa réaction, mais en même temps s'il m'a embrassé, c'est qu'il doit lui aussi avoir des sentiments alors pourquoi aurais-je peur ? Tout semble flou, mes yeux sanglotent, mes paupières deviennent lourdes, ma vue se trouble encore plus.
« Tu pleures? » me fit remarquer le professeur.
« Ne vous inquiétez pas Monsieur. »
« Appelle-moi YiXing désormais, JongDae. »
P.O.V Lay.
Après m'être détaché de ses lèvres, je pouvais voir qu'il était un peu perdu. Bien que son regard ait été vide, je pouvais y déceler une certaine crainte. Peut-être la peur de l'inconnu, je ne sais pas. A vrai dire, moi aussi, j'étais déboussolé. Est-ce que ce que j'avais fait était la bonne chose ? N'allais-je pas un peu trop vite ? J'avais peur de l'avoir blesser. Mais le voir ainsi, impuissant face au monde l'entourant, et ce, chaque jour, m'avait donné une soudaine envie de le protéger. Et plus les jours passaient, plus je le voulais pour moi. Le fait que je sois tombé sous son charme dès l'instant où je l'ai aperçu avait peut-être un rapport avec LuHan, peut-être que c'est cela qui m'avait rendu si sensible et qui avait rendu Chen aussi irrésistible à mes yeux, mais peu importe, le fait est que je suis tombé amoureux de lui, avant même de m'en rendre compte..
P.O.V Chen
En finissant cette phrase il m'embrassa de plus belle. Cet instant me parut durer une éternité.
Le jour passa, mais je n'oubliais pas ce moment passé avec YiXing...
« Hé Chen, t'étais où hier ? T'es pas venu chez Tae. » Kai m'interpella.
« J'avais des choses à faire et j'ai oublié de vous le dire, désolé. »
« T'inquiète mec c'est pas grave, mais on s'est inquiété.»
« J-je vais bien merci. »
Mes pensées sont devenues troubles depuis hier, j'ai envie de recommencer mais pourquoi ? C'est un homme irrespectueux, et c'est un homme...Peut-être que c'est normal, que c'est du au fait que je n'ai jamais eu de contact physique assez « intime » avec des filles, que je me tourne vers un homme...
« Dis Chen, t'es sur que ça va ? T'as pas l'air en forme mec... »
« J-je vais bien...On commence par quoi aujourd'hui ? »
« Sport...Il faudra que tu choisisses un cours à la place du coup »
« Ok. »
Si je n'avais jamais eu ce « moment » avec YiXing et que je l'aurais détesté, j'aurais sans doute choisi les mathématiques ou l'histoire, mais maintenant...j'ai envie de le revoir...
En privé.
« Monsieur ? »
« T'es encore là Taemin, je m'en contrefous de tes histoires je te l'ai déjà dit ! Si tu veux une dispense en sport, casse-toi la cheville bon sang ! »
« Je suis pas Taemin. »
« Ah....o-oh c'est toi l'aveugle... »
« Vous avez encore changé professeur. »
« Je t'ai dit de m’appeler par mon prénom. »
« Vous de même. »
« JongDae, écoute pour ce qu'il s'est passé hier...je m'excuse je me suis laissé emporté. »
« En gros ce que vous voulez dire c'est que, vous m'avez embrassé sur un coup de tête et non parce que vous le vouliez, n'est-ce pas ? »
« J-je... »
« Non, ne dites rien je vous en prie.»
« Je t'ai blessé je suis désolé. »
« N-non j-je vais très bien »
« Arrête de mentir, contrairement à toi je peux te voir, et tu pleures. »
« Et alors ? Je peux pleurer de joie ? »
« Si tu le dis.»
« Au revoir. »
Je l'aime autant pour pleurer pour lui ? Franchement je suis vraiment pathétique... j'aime un homme qui n'en à rien a faire de moi. Je veux disparaître pour ne plus le revoir, même si au fond de moi mon cœur me dit de me retourner et d'aller l'embrasser.
« Attends JongDae »
« Ne dites rien. »
« S'il te plaît écoute moi BON SANG !! »
Je me retournai pour lui faire face, quand je sentis sa main sur ma poitrine et...de l'eau qui coulait sur mon front, YiXing pleurait.
« Tu ne sais pas a quel point je suis heureux. »
« De quoi ? De m'avoir dit que vous m'avez embrassez sur un coup de tête ? »
« Que tu tiennes à moi imbécile. Tu crois vraiment qu'une personne embrasse quelqu'un sur un coup de tête sans avoir un minuscule sentiment ? Tu es vraiment aveugle dans tout les sens du terme. Je m’intéresse à toi depuis que je t'ai aperçu le premier jour du lycée, coiffé comme un merdier. Je t'aime depuis bien longtemps. »
« Comment pouvez-vous aimer une personne que vous ne connaissez pas. »
« Je te retourne la même question... tu connais l’expression ' « l'amour rend aveugle » ? »
« ...Taisez-vous »
« Petit rebelle. »
Cet instant fût comme le précédent, doux est sucré.
Mon amour pour lui était original mais très spécial, enfin de compte il avait raison.
L'amour rend aveugle.
votre commentaire